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Les chauves-souris

Le CORELA a  besoin de VOUS pour protéger au mieux les chauves-souris de la Vallée de la Loire. Ainsi, si vous avez connaissance de lieux abritant des chauves-souris dans votre village ou ailleurs, merci de prendre contact avec nous :
tel :
02 28 20 51 66 ou mail: chiropteres@corela.org

Généralités


Les chauves-souris sont des mammifères volants, elles appartiennent à l’ordre des Chiroptères (du Grec chiro = « main » et ptère = « aile »). Il en existe plus de 1000 espèces, dont 34 en France réparties en 4 familles : les Rhinolophidés avec un nez en forme de fer à cheval, les Vespertilionidés dont le faciès ressemble à une souris, les Molossidés dont le museau évoque celui d’un chien et les Minioptéridés dont le front bombé est caractéristique.

En Pays de la Loire, 21 de ces espèces sont présentes, d’où l’intérêt de préserver nos territoires.

La vie des chauves-souris

Les chauves-souris européennes sortent la nuit et se nourrissent exclusivement d’insectes, prenant ainsi le relais des oiseaux. Elles peuvent ingérer, par nuit, près de la moitié de leur poids en insectes (notamment des insectes nocifs pour les cultures). Insecticides naturels, elles sont donc très utiles.

L’hiver, quand les insectes deviennent inactifs, les chauves-souris se rassemblent dans des endroits humides à température constante. Elles passent ainsi l’hiver en léthargie, sans manger, le plus souvent dans les cavités souterraines (grottes, mines abandonnées, caves…) mais aussi dans les arbres ou dans les fissures des falaises. Le moindre dérangement durant cette période peut être fatal car leur réveil demande énormément d’énergie.

Au printemps, les femelles se rassemblent en colonies dans des gîtes chauds et obscurs, généralement dans les grottes chaudes ou les bâtiments (combles, greniers, volets…), pour mettre bas et élever leur unique jeune. Elles ne pullulent donc pas. Elles allaitent les jeunes durant 4 à 6 semaines jusqu’à qu’ils puissent eux-mêmes chasser des insectes.

A la fin de l’été, une fois les jeunes émancipés, elles quittent les gîtes de reproduction pour rejoindre les mâles et s’accoupler (gestation différée). Puis, les chauves-souris profitent des insectes encore abondants en automne pour constituer des réserves en prévision de l’hiver.

Le sonar des chauves-souris

Les chauves-souris utilisent le système d’écholocation pour se diriger et repérer leurs proies : elles voient avec leurs oreilles. Le principe est simple : une chauve-souris émet un ultrason (inaudible pour l’homme) par la bouche ou le nez. Dès que cet ultrason rencontre un obstacle, il est renvoyé vers la chauve-souris. Celle-ci capte l’écho grâce à ses oreilles, son cerveau va alors calculer la distance, la vitesse, la position et la forme de l’objet détecté.

Idées reçues

Les chauves-souris ont mauvaise réputation à cause d’idées reçues. NON, les chauves-souris européennes ne sucent pas le sang, elles mangent uniquement des insectes. NON les chauves-souris ne s’accrochent pas dans les cheveux, grâce à leur sonar elles évitent les obstacles les plus fins (par exemple le rhinolophe peut détecter des fils de 0,05 mm de diamètre).

Menaces

Les chauves-souris sont principalement menacées par :

  • La destruction ou la modification de leurs territoires (gîtes, territoire de chasse…)
  • Les dérangements dans ses gîtes de reproduction ou ses gîtes d’hivernage
  • La destruction directe
  • Les pesticides
  • Le traitement chimique des charpentes ou du bétail
  • La mortalité routière, les éoliennes, la prédation…


Protection

Toutes les chauves-souris de France sont protégées par la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature. Elles sont également protégées au niveau international (par 2 Conventions) et au niveau européen : douze espèces françaises sont inscrites à l’annexe II de la Directive Habitat, qui rassemble en un réseau cohérent (Réseau Natura 2000) des sites écologiques protégés.


 

Le contexte ligérien


La vallée de la Loire présente un contexte très favorable à la présence de populations importantes et diversifiées de chauves-souris.

Les chauves-souris trouvent dans la Vallée de la Loire un réseau souterrain artificiel important pour passer l’hiver. Ce réseau souterrain se situe sur des roches calcaires (cavités, grottes…), surtout dans l’est du Maine-et-Loire et le sud de la Sarthe.

Dans la vallée de la Loire, le bâti ancien est bien représenté, et les milieux naturels propices aux chauves-souris sont nombreux : paysages diversifiés avec de grandes zones humides proches du littoral ou de la Loire, des secteurs de bocage encore dense (corridors biologiques) et de polyculture élevage, des ripisylves diversifiées… L’été, les chauves-souris trouvent donc une nourriture abondante, des milieux attrayants et des gîtes de reproduction potentiels nombreux.

En Région Pays de la Loire, 21 espèces sont régulièrement observées sur les 34 espèces que compte la France. Huit de ces espèces sont citées  en annexe II de la directive Habitat Faune Flore et trois sont classées vulnérables sur la liste rouge européenne (statuts de protection des epèces).

La région possède donc une forte responsabilité dans la préservation de certaines espèces dont les populations régionales sont reconnues fragiles et qui sont menacées d’extinction au niveau national et européen.



Actions du conservatoire

Le Conservatoire étant un opérateur Natura 2000, la conservation de la biodiversité est donc une priorité. Les chauves-souris s’inscrivent naturellement dans ce réseau, en tant qu’espèces intégralement protégées.

La dynamique des populations des chiroptères et leur faible capacité de rétablissement ont conduit à la mise en place de mesures de conservation indispensables à la pérennité des espèces de chiroptères présentes en France. La protection seule des individus étant insuffisante, l’Europe et la France ont mis en œuvre, chacune à son échelle, une série de mesures de conservation pour les chiroptères. Un premier plan de restauration national des chiroptères a été mis en place de 1999 à 2003. Ce plan a été évalué et un bilan a été réalisé pour proposer des améliorations à apporter lors de la réalisation d’un second plan. Ce second plan s’étale sur la période 2008-2012, et s’attache à la conservation des 34 espèces de chiroptères présentes en France. Ce plan national est décliné en plans d’actions régionaux (déclinaison régionale Pays de la Loire)

L’ensemble des actions de ce plan est défini selon trois grands axes de travail, à savoir, Protéger, Améliorer les connaissances et enfin Informer et sensibiliser.

Globalement, les connaissances régionales sur les chiroptères sont en constante évolution. De nombreuses actions de connaissance et de protection sont menées par les associations, et certaines collectivités. Néanmoins, on constate que d’importantes lacunes demeurent, notamment sur la connaissance des sites de reproduction et le suivi de la plupart d’entre eux. En Pays de la Loire, les colonies de reproduction sont peu connues, d’où la nécessité d’intensifier les efforts de prospections. C’est donc dans le cadre de ce plan d’action national chiroptères 2008-2012, que le CORELA, ainsi que d’autres partenaires s’investit. Le Corela souhaite ainsi augmenter et intensifier les prospections concernant les sites d'estivage et de reproduction des chiroptères sur son territoire. Les recherches se concentreront dans un premier temps sur la zone Natura 2000 de la vallée de la Loire de Nantes aux Pont-de-Cé, puis sera ensuite élargie.

Le CORELA a  besoin de VOUS pour protéger au mieux les chauves-souris de la Vallée de la Loire. Ainsi, si vous avez connaissance de lieux abritant des chauves-souris dans votre village ou ailleurs, merci de prendre contact avec nous :
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